Les alchimistes et la production de l’or synthétique

esprit divin

Publié le : 29 juillet 20194 mins de lecture

Un vieillard barbu penché sur son fourneau, parmi les grimoires et les bocaux poussiéreux… Cette image d’Epinal et ses nombreux dérivés sont gravés dans nos esprits rationnels et sceptiques. Qui n’a jamais entendu parler de la pierre philosophale, de l’élixir de jouvence ou de transmutation des métaux ? Le profane est tenté de sourire à l’évocation de ces obscurantistes d’un autre temps : vouloir transformer le plomb en or, quelle naïveté !

L’alchimiste, cet inconnu

Et pourtant… Malgré le passage des siècles, les alchimistes sont toujours présents. Depuis l‘Egypte et la Grèce antiques, via le Moyen-Orient, le monde arabe puis l’Europe médiévale, les adeptes de l’art alchimique se sont transmis, au fils des siècles, l‘héritage du dieu Thôt et d’Hermès Trismégiste. Jean Pierre Giolitto, lui-même initié, fait partie de ceux qui en parlent. Il insiste sur le caractère éminemment occulte de l’alchimie : sa symbolique est complexe, les images codées, les écrits sibyllins. Sans guide, le profane s’y perd. Qu’en est-il, par exemple, de la fameuse transformation du plomb en or ? Quels sont ses fondements ? Faut-il y voir une quête purement matérialiste, aussi naïve qu’intéressée, ou s’agit-il d’une image métaphorique du cheminement spirituel ?

L’esprit divin révélé en toute chose

Pour les alchimistes, le monde est régi par des règles cosmiques observables et compréhensibles à travers tout ce qui est manifesté. L’un des fondements essentiels de l’alchimie repose sur le principe d’Unité : dans toute matière coexistent les 3 principes (Sel, Soufre et Mercure) et les 4 éléments (Terre, Eau, Air et Feu). D’autre part, le Macrocosme –l’Univers-et le Microcosme –l’Humain-, se reflètent mutuellement. Ainsi, à travers un subtil réseau d’analogies et de correspondances, se révèlent les règles divines de l’ordre du monde. L’adepte peut ainsi se relier consciemment à l’ensemble de l’Univers et atteindre ses objectifs.

Le Grand Œuvre : Noir, Blanc, puis Rouge

Suprême réalisation alchimique, le Grand Œuvre passe par trois étapes : l’Oeuvre au Noir, l’Oeuvre au Blanc et l’Oeuvre au Rouge. Travaillant le métal par le feu, l’alchimiste cherche l’esprit qui y réside. Successivement dissous puis réunifié, le métal est progressivement transformé, « mûri », jusqu’à ce qu’il atteigne son état idéal : la parfaite pureté de l’or. Transmutation du métal et cheminement intérieur sont comme les deux faces d’une médaille. Transformer le plomb en or, c’est re-naître, créer de nouveau le monde, accéder à la contemplation. « Nul ne peut réellement transformer le plomb en or sans s’être d’abord transformé à l’intérieur. Et celui qui s’est déjà sublimé… n’a plus besoin de fabriquer de l’or ! » Parole d’alchimiste.

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